jeudi 25 septembre 2008

Qu'est-ce qu'un journaliste (suite)

Les commentaires reçus sont très intéressants.
L'une, Johanne, pose une question: "Qu'est-ce qui caractérise le journaliste professionnel?" L'autre, Françoise, répond longuement et fort bien. Merci.

Je voudrais revenir au commentaire de Maxime, étudiant en communication publique. En expliquant le contexte. Dans le cadre du tournage de notre documentaire, nous avons rencontré cette semaine un groupe d'étudiants en communication de l'Université Laval. Dans ma brève présentation des changements que vit le monde du journalisme, j'ai insisté sur certains traits qui caractérisent le rapport qu'entretiennent les jeunes adultes avec les médias:le souci d'interactivité, la nécessaire mobilité du support, l'attrait pour les médias gratuits, une certaine lassitude vis-à-vis de la façon traditionnelle de présenter les nouvelles tout comme de l'avalanche d'informations qu'ils subissent. Le texte de Maxime doit être lu dans ce contexte. Quand il écrit par exemple: "Les dites nouvelles ont plus ou moins d'impact dans ma vie directe ou dans celle de mon entourage. "C'est peut-être cela que décrit Marc-Olivier en parlant du "besoin des citoyens pour un autre type de récit, une autre manière de raconter les événements. "Un exemple parmi d'autres de journalistes sachant dire les choses autrement: Michèle Ouimet de La Presse. Je suggère aussi la lecture des textes remarquables d'Anne Nivat, dont le livre Chienne de guerre (Fayard, 2000), où elle raconte ses séjours en Tchétchénie.

Je reviens à la question: "Qu'est ce qu'un journaliste?" J'aime bien l'expression "un allumeur de réverbères". Mon ami Louis Martin, l'un des journalistes importants du dernier demi-siècle avait aussi sa définition: "C'est le standardiste qui branche les fils sur les circuits porteurs. "Celui qui fait le tri dans le flot d'informations et met en perspective "l'immense cafouillis" quotidien. Une tâche parfois humble mais essentielle. Je reviendrai une prochaine fois sur l'idée de quatrième pouvoir.

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