vendredi 3 octobre 2008

Le quatrième pouvoir... et les autres

Qu'est-ce que le quatrième pouvoir? Je devais revenir à la question. Je m'exécute.

L'expression aurait été utilisée pour la première fois pour désigner la presse par l'écrivain et homme politique britannique Edmund Burke, à la fin du dix-huitième siècle. Il aurait pointé du doigt vers la tribune réservée aux journalistes au Parlement en s'écriant: "You're the Fourth Estate. "

Dans le monde francophone, l'idée évoque plutôt la division des pouvoirs développée par Montesquieu dans son ouvrage L'Esprit des lois publié quelques décennies plus tôt. La séparation et l'équilibre des trois pouvoirs, le législatif, l'exécutif et le judiciaire sont essentiels à la vie démocratique.

Montesquieu n'a pas parlé de la presse, mais dans nos démocraties libérales, nous postulons que la nécessité de son indépendance est aussi importante que celle des tribunaux par exemple. C'est dans ce contexte de "checks and balances" que la presse a évolué et est devenue le chien de garde de la démocratie.

La notion de quatrième pouvoir est aujourd'hui un peu floue. Le "Fourth Estate" de Burke faisait partie du pouvoir au sens large, du système. Des journalistes se considèrent maintenant plutôt comme un contre-pouvoir. Avec la montée en puissance de l'audio-visuel, de la télévision en particulier, certains ont parlé d'un cinquième pouvoir. La CBC présente depuis des années son magazine de journalisme d'enquête The Fifth Estate. Au Québec, des relationnistes ont aussi dit, il y a une vingtaine d'années, que le quatrième pouvoir n'était pas celui des journalistes mais celui de l'information et que ce territoire leur appartenait tout autant qu'aux journalistes. Pour d'autres enfin, l'internet devient aujourd'hui le cinquième pouvoir? À moins que ce ne soit le sixième!

D'où la question: où est passé le quatrième pouvoir, celui des journalistes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La presse, ce sont n'importe quels mots écrits, et ça n'a rien à voir avec les médias établis, ces vendeux de publicité et d'information fast-food.

Personellement je pense que le 4e pouvoir a depuis longtemps été corrompu et vendu aux intérêts d'au-dessus.

Par écoeurement j'ai arrêter de consommer tous médias de masse, y compris les médias soi-disants "alternatifs".

Le contrôle de masse et le moutonisme passe par les médias de masse, c'est évident pour ceux qui n'en consomment pas.

Il n'y a pas beaucoup de diversité d'opinions politiques au Québec parce qu'il n'y en a pas dans les médias de masse.

La disponibilité d'informations sur Internet m'ont permis de former ma propre opinion politique, que les médias ne pourraient jamais comprendre tant que c'est en dehors de leur monde qu'ils se sont créés.

La liberté d'expression absolue et globale est nécessaire, parce que ce que nous sommes en train de construire à l'échelle globale est plus qu'un service amusant et utile, c'est une expérience qui ressemble à un cerveau global et qui a plus de potentiel pour aider le monde entier et répartir la richesse sur une base volontaire n'importe quel planification socialiste forcée.