Pour ceux et celles qui s'intéressent aux nouvelles du monde, Internet est une véritable bénédiction. D'un clic on accède à une multitude de sources et à l'information diversifiée qu'offrent les grands médias de partout qui accordent une place prépondérante aux affaires internationales. Mais cette concurrence nouvelle complique la vie des petits médias nationaux et les oblige à revoir leur façon de faire.
Quelques grands médias britanniques ont trouvé aux Etat-Unis un terreau fertile. La BBC (www.bbc.co.uk) bien entendu, mais aussi quelques-uns des principaux quotidiens, les "quality papers". Un rapport du comité des communications de la Chambre des Lords publié en juin dernier nous apprend qu'un tiers seulement des lecteurs en ligne du Times de Londres (www.thetimes.co. uk) sont domiciliés au Royaume-Uni. Plus de 3 millions d'Américains (visiteurs uniques)fréquentent chaque mois le site du Times et l'on prévoit qu'ils seront cinq millions dans 5 ans. Le lectorat en ligne du Guardian (www.guardian.co. uk) aux USA est maintenant beaucoup plus important que celui du LA Times, l'un des grands journaux américains.
Aux Etats-Unis, les médias locaux ont baissé les bras et laissent aux grands médias nationaux comme le New York Times le soin d'informer ceux qui s'intéressent aux affaires du monde. Le contenu des médias locaux devient de plus en plus local, "hyperlocal".
Il serait intéressant de mieux connaître la place qu'occupent, dans la consommation des québécois branchés sur le monde, les médias français (www.LeMonde.fr, www.LeFigaro.fr, www.France24.fr, etc. ), dont les sites sont riches en informations étrangères, mais aussi certains sites de langue anglaise, américains ou britanniques. Je suis étonné du nombre de jeunes gens que j'ai rencontrés ces derniers mois et qui me disent fréquenter régulièrement la BBC sur Internet. Comscore, à l'aide!
Devant cette offre pléthorique, comment Le Devoir ou Le Soleil peuvent-ils espérer retenir le lecteur intéressé avec quelques dépêches d'agences, bien faites mais impersonnelles. La Presse fait depuis quelques années des efforts louables en envoyant ses journalistes à l'étranger. Mais cela coûte cher. Le défi des médias et des journalistes d'ici est de faire voir que les affaires du monde sont aussi les nôtres et que ce qui semble de prime abord bien étranger est souvent plus "local" qu'on l'avait imaginé. S'enfermer dans la nouvelle étroitement locale, comme le font de nombreux médias américains, constitue la pire des politiques à courte vue.
mardi 30 septembre 2008
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4 commentaires:
Personellement j'adore les nouvelles internationales.
Et je crois que les quotidiens locaux qui réussiront la transition sont ceux qui mettrons en relation les enjeux mondiaux avec ceux locaux. Comme par exemple, l'émeute a Montréal Nord en comparaison avec les émeutes en France.
Les lecteurs ne sont plus des montréalais mes des citoyens du monde vivant a Montréal. Les quotidiens qui comprendront cela survivrons les autres deviendront des ramassis de ''annonces classés''
Bonne observation!
Malgré la présence de tous ces super-journaux sur la Toile, je demeure fidèle à trois sources d'ici ; Radio-canada, Cyberpresse et le Devoir.
Quand il me faut un complément d'information, je vais voir dans Google News ou CNN.
Trop de ces super-journaux sont payants; je ne peux pas me les payer tous, tant pis...
Bonjour M. Sauvageau
Personnellement je suis passionnée par l'actualité internationale, particulièrement tout ce qui concerne le monde arabe et de pouvoir lire L'Orient-le-Jour, un quotidien libanais en français, Le Monde en France ou de recenser tout ce qui s'est publié sur un sujet en quelques clics a changé ma façon de m'informer.
Quant aux "réflexes" de nos salles de rédaction, Il me semble qu'on pourrait davantage exploiter, avec les moyens rapides de communication que le Web offre, développer davantage les partenariats avec des journalistes de l'étranger.
pardon une partie de la phrase a été coupée par erreur "davantage exploiter les liens de publications avec les médias d'ailleurs et avec..."
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